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Photo du rédacteurClaire

Salento et ses environs

Du café, des couleurs et des palmiers géants.


Notre première ville "coup de cœur" en Colombie. Elle est petite, mais assez animée, car touristique, des couleurs différentes sur toutes les maisons, la vue sur les montagnes environnantes et la rivière, les sentiers de rando à travers ces palmiers géants... On s’y sent vraiment bien. Seul point noir, le temps. La pluie et les orages sont présents quotidiennement à partir de la mi-journée, les activités étant en extérieur, il est difficile d’en profiter pleinement dans ces conditions...


On passe notre première soirée avec Helena et Corentin, qu’on croise par hasard dans la rue. On les avait rencontrés à San Agustin, dans le mini-bus pour Popayan. On avait oublié d’échanger nos numéros. On ira ensemble au Mirador Alto de la Cruz, un joli point de vue sur ville. Au bout de la rue principale, 253 marches à gravir pour y arriver.

On s’arrête ensuite dans un bar pour jouer au Tejo, une première pour tous les quatre.

Le Tejo est un sport traditionnel Colombien, c’est le second sport national après le football. Vous allez voir ça a un petit air de pétanque. Pour y jouer, il faut lancer son disque de métal dans une cible carrée, fixée à un angle de 45 degrés et recouverte d’une couche d’argile. Cette cible se situe à 20 mètres, sauf pour nous, débutants, ça sera 5 mètres. Au centre de cette cible, un anneau métallique sur lequel est positionné 2 à 4 triangles en papier remplies de poudre. Le but du jeu est donc de viser les triangles afin de créer une explosion lors de l’impacte. Surprenant mais très amusant !


On croise à nouveau la route de Louise et Julien, qu’on avait rencontré aux Galápagos. C’est vraiment super de les revoir. Ils sont avec un autre couple de Français, Laura et Aymeric. Ensemble, on se fera de belles randos, des restaurants et une longue partie de Tejo.



FINCA


Alors que Julien doit déposer son ordinateur à 1 h d’ici pour le faire réparer, je pars avec Helena et Corentin visiter une plantation de café, celle de Don Elias, à 1 h de marche de Salento. Nous sommes dans la région du café, le climat y est idéal pour les cafetiers.

Nous sommes accueillis par Manuel, c’est lui qui nous fera la visite de ses terres familiales. Production biologique, à taille humaine, Manuel s’assure que nous comprenons tout correctement, tout est claire, précis et très intéressant. Le cadre est superbe, les plants de cafés sont entourés d’arbres fruitiers et il y a même une petite cascade. Son café est délicieux, il est fin et doux, un vrai plaisir à déguster. Sans surprise le retour se fera sous la pluie.



VALLE DEL COCORA


Vallée qui fait de Salento un endroit si touristique. Située dans la cordillère centrale des Andes, elle fait partie du parc national de "Los Nevados". Ici les stars ce sont les palmiers de cire. En plus de ne pas raffoler du soleil et de la chaleur contrairement aux autres espèces, ils font surtout 60 m de haut. Endémique à la région, on en trouve également au Pérou et au Venezuela.

Nous commençons tôt afin de profiter un maximum avant l’arrivée de la pluie et nous arrivons à l’entrée après 25 min de Jeep, vers 7:30. Une boucle d’environ 15 km est au programme. Très vite, on se retrouve les pieds dans la boue, mais le soleil est au rendez-vous. S’ensuit toute une partie dans la jungle, on traverse à six reprises la rivière agitée sur des ponts suspendus brinquebalants. C’est vraiment sympa et pas très difficile. C’était sans compter l’arrivée de la pluie, plus tôt que prévu. À mi-chemin, nous faisons une pause à la maison des colibris où nous avons la chance d’observer de très près différentes espèces de ces oiseaux minuscules, qui viennent s’abreuver d’eau sucrée. On les entend vibrer dans l’air autour de nous, virevoltant à vive allure. Nous repartons après un café bien mérité, il pleut toujours et mon poncho me sauve la mise. La brume qui s’installe nous cache la vue qui doit être fantastique d’où nous sommes, c’est frustrant. On arrive au point culminant de notre trek, la finca "La Montaña", qui refusera tout randonneur alors que nous aurions apprécié une pause au sec. On enchaine alors la descente vers les palmiers. Et quelle récompense ! Après 5-6 h de marche, la pluie a cessée et nous découvrons les palmiers géants, entourés de brume et de mystère.



VALLE DEL CARBONERA


C’est la version zéro touriste et très dense de la vallée de Cocora. 80 % des palmiers de cire se trouve ici. On fait la visite avec Louise et Julien, notre guide Alejandro, son neveu Felipe et Niño, le chien. Nous n’avons eu que très peu de pluie, quelle chance, un miracle même ! On commence par une première marche en altitude et pour ne pas changer, on ne voit pas grand-chose à cause de la brume, mais heureusement celle-ci se dissipera quelque temps plus tard. Le guide tient à nous montrer une ancienne école, désertée depuis pas mal d’années. Située sur le flanc de la montagne, celle-ci fut réquisitionnée par les militaires, car elle offrait un point de vue stratégique sur la vallée. Après leur départ en 2015, aucuns élèves n’est revenus ici. Une période difficile pour beaucoup de Colombiens.

La vallée de la Carbonera est un endroit magnifique qui vaut le détour, je regrettais de ne pas avoir vu la vallée de Cocora avec moins de brume et plus de lumière. C’est chose résolu. Le pique-nique avec vue aurait pu durer des heures, un endroit dont on ne se lasse pas.




Plus haut, j’évoquais l’ordinateur de Julien. En effet, lorsqu’il décide de ne plus s’allumer pas d’autres choix que de le faire réparer, il s’en sert pour travailler. Comme les trajets en bus, les échanges par messages avec le vendeur sont beaucoup trop longs. On rallonge donc de cinq jours notre séjour à Salento, puis on se retrouve "bloqué" douze jours à Pereira, une grosse ville pas très intéressante le temps que l’objet soit réparé. D’ailleurs, à l’heure où j’écris ce texte, ils n’ont toujours pas reçu la pièce nécessaire, encore quelques jours de patience et d’ennui, de films et de séries avant la délivrance. Nous sommes un peu frustrés de devoir changer nos futurs plans et frustrés de savoir que l’on devra raccourcir notre temps passé dans certains endroits. On relativise aussi, jusqu’ici nous avons été chanceux, en plus d’un an, c’est notre première grosse galère...

Nous avons hâte de reprendre la route comme vous pouvez l’imaginer, surtout lorsque l’on sait que le meilleur et le plus beau reste à venir selon les autres voyageurs.


5 commentaires

5 Comments


Sandrine Galbrun
Sandrine Galbrun
Apr 09, 2021

Le paysage est somptueux. La nature est luxuriante et avec la brume on se croirait dans "jurassic Park "... Comme ça doit être reposant...vivement la suite. Bye

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annickpottier63
annickpottier63
Apr 09, 2021

Belle épopée comme toujours - images magnifiques - vivement que l'ordi soit réparé que vous puissiez continuer votre route.

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angelagalbrun
Apr 08, 2021

Trop beau même si la pluie est souvent présente....la Colombie se mérite et j'envie votre jeunesse car je ne pourrais plus faire les longues marches et les longs transports en bus comme vous, mais avec ce blog, j'ai comme l'impression d'être avec vous....vérifiez vos valises...je suis planquée sous les chaussettes....!

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erica.granet
Apr 08, 2021

Comme ça me rappelle de très beaux souvenirs 😍! Reportage toujours aussi chouette, à bientôt 😘

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Monica Galbrun
Monica Galbrun
Apr 08, 2021

C est paysage,c est ouf !!! Tres vert mais avec la pluie,c est pas etonnant.

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