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Photo du rédacteurClaire

Les Andes orientales nord

Régions Santander et Boyacá.


SAN GIL


Une seconde nuit passée dans un bus pour atteindre San Gil, une ville moyenne à flanc de montagne. La municipalité elle-même ne présente pas grand intérêt, pas de jolies couleurs. On vient ici pour ses activités extrêmes et ses magnifiques villages alentours.

Un petit tour de la ville s’impose en arrivant. On découvre des rues très pentues et on regarde les gens, installés sur un banc de la place face à son église, le duo indispensable de chaque ville sud-américaine. On finit par une balade dans le parc juste à côté de notre hôtel, un moment de tranquillité baigné de verdures.



Le lendemain matin, on s’essaye à une super activité dans un endroit incroyable. Du parapente au-dessus du Canyon du Chicamocha. Trente minutes à planer, à se sentir comme des oiseaux, à repérer les courants ascendants pour prendre de la hauteur. Mon départ m’a valu quelques égratignures aux jambes, la force du vent nous a emporté, j’ai bien crus que j’allais manger le sol. L’instructeur de Julien n’était pas très loquace mais, il lui a offert une montée d’adrénaline grâce aux loopings effectués en fin de parcours. Ce fut une belle première expérience. Un prix imbattable, un temps parfait et une équipe très agréable. Un souvenir de plus dans nos têtes.



L’après-midi, on s’arrête à Curiti, une petite ville très charmante à 30 min de San Gil, pour rejoindre le site de Pescaderito. Quelques kilomètres de marche en pleine campagne et nous arrivons à la rivière et ses bassins naturels. Comme le matin, nous avons droit à un beau soleil, l’eau est fraîche, mais on ne résiste pas à s’y baigner. On passe un moment génial.



BARICHARA


Les gens du coin disent que c’est le plus beau village de Colombie. Rien que ça ! Impossible de faire l’impasse tant on en a entendu du bien. On décide d’y passer la journée, c’est à 30 min en bus de San Gil. On arrive dans un endroit harmonieux, tranquille, entouré de montagne et offrant une vue spectaculaire sur la vallée. Chaque rue est plus photogénique que la précédente. On est épaté par la beauté du village, tout est parfait. Son architecture date de la fin du XVIIIe siècle.



On commence par une rando d’environ 6 Km pour rejoindre le village de Guane. Le chemin se nomme "El camino real" et il a une histoire. C’est une portion de l’une des premières route de commerce de la région. Elle fut construite par les indigènes et restaurée par un Allemand en 1864. Il est déclaré "Monument national de Colombie". Nous passons de 1300 mètres d’altitude à 800. Un chemin de pierre en pleine campagne sans difficultés, nous sommes seuls tout le long, accompagnés du soleil, du chant des oiseaux et des cigales.



Nous arrivons donc à Guane, il n’y a pas un chat, c’est le calme absolu. On pensait y déjeuner, mais on nous informe qu’il n’y a pas de restaurant. Le village est également très beau, on goute à la boisson locale, le "Sabajón". C’est riche, sucré et crémeux. Quatre saveurs au choix, Tequila, Whisky, café ou traditionnel. Un gros air de Baileys. On a trouvé ça bon alors on s’est pris une petite bouteille. On ne loupe pas le point de vue sur la vallée verdoyante avant de partir.



Retour à Barichara en tuk-tuk. On se balade dans la ville, on passe voir son joli cimetière et ses différents points vus. Le plus connu "El salto del Mico" avec son rocher au-dessus du vide, nous n’avons pas résisté à faire, nous aussi, notre photo sensation.



Et pour finir, une visite très intéressante de l’atelier de fabrique de papier. Papier fabriqué main à partir de plantes, ici elles utilisent principalement de la Fique. Un superbe lieu accompagné d’un beau jardin. Si on avait eu de la place, on se serait bien ramené une jolie toile.



Barichara, même si notre passage fut court, gagne haut la main sa place dans notre top 3 des plus jolies villes Colombiennes.


VILLA DE LEYVA


Après une journée de route, nous arrivons à nouveau dans un superbe village. Il est connu pour sa grande place coloniale et ses gros pavés. On adore l’association des couleurs, blanc pour les murs, terracota pour les tuiles et vert foncé ou brun pour les portes et fenêtres. On n’oublie pas les arbres en fleurs pour souligner ce bel ensemble. Simple et très efficace.

Nous arrivons un samedi, c’est plein de touristes colombiens. Le dimanche, il y a même un rassemblement de motards. Impressionnant, mais bruyant.



On décide un matin de prendre un peu de hauteur, direction le mirador "El Santo Sagrado Corazon de Jesus". La montée est très raide, 290 mètres de dénivelé pour seulement 1,6 Km. On n’était pas loin de faire de l’escalade. La vue est impressionnante, on ne croise personne, on a beau temps, c’est parfait.



Villa De Leyva est également un coup de cœur, on s’y sent si bien, qu’on a prolongé notre séjour d’une nuit.


MONGUI


Trois bus pour arriver au petit village fleuri de Mongui à presque 3000 m d’altitude. Cette fois-ci une palette de couleur de blanc, de vert foncé, de rouge et de doré. L’esprit de noël à chaque coin de rue toute l’année. On fait rapidement le tour, ce n’est vraiment pas grand. Nous sommes encore une fois séduit par les rues pavées, le calme, les géraniums et les montagnes alentour...

Nous logeons dans un grand hôtel, vide, sombre, un peu ancien. Ce n’est pas sans nous rappeler un certain film, la neige et la hache en moins. J’espère que vous avez la réf'...

La doña, maitresse de maison, est aux petits soins pour nous, limonade maison ou infusion lorsqu’on rentre et feu de cheminé le soir.



L’intérêt premier du village est sa proximité avec le Páramo De Oceta. Nous partons avec Maria, réputée pour être la meilleure guide du coin. Au programme, une boucle de 21 Km pour 1000 mètres de dénivelé. Le souffle est court à cette altitude lors des 4 h de montée. Mais les pauses sont régulières tant Maria a des choses à nous dire. Elle nous raconte les histoires, traditions et légendes des natifs. Elle nous informe sur les formations rocheuses, la faune et la flore. On explore les anciennes sépultures de corps momifiés de la civilisation précolombienne. On marche à travers les centaines de frailejónes (Espeletia en français), plante endémique et emblématique à la région. Elles ne poussent que d’un centimètre par an, la plus grande croisée doit bien avoir 400 ans. Il y a trois espèces, mais comme elle est hermaphrodite, il y a aussi des sous-espèces, des croisées. Une matière feutrée, très douce pour l’une d’elles et des reflets argentés pour une autre. Parfois elles font des fleurs jaunes qui rassemblent à des minis tournesols.

Maria nous parle aussi de son futur projet, un écolodge, dont elle est très fière, elle a même reçu une subvention de l’État. Mais elle est aussi très émue à l’idée de ne plus guider les touristes à travers le páramo, métier qu’elle exerce depuis 18 ans, c’est toute sa vie la montagne. Elle est touchante et passionnée, c’était je crois la meilleure guide jamais rencontrée.




Pour vous aider à visualiser notre parcours en Colombie, cette carte ci-dessous.


On clôture notre voyage en Colombie par la visite de ces villages de montagnes qu’on a adoré. C’était peut-être notre portion favorite et la meilleure façon de terminer ce périple.

Ce pays est merveilleux, nous avons eu la chance d’en explorer une grande partie. Si mes calculs sont bons, c’était aussi 95 heures de bus sur une boucle d’environ 3 820 kilomètres en 82 jours. Beaucoup de souvenirs et de rencontres. La Colombie est une superbe surprise que nous conseillons à 100 %.


À bientôt pour notre prochain et ultime rendez-vous.


2 commentaires

2 Comments


galbrunmartine
galbrunmartine
Jun 08, 2021

Superbes photos ! Avec une mention spéciale pour la bouteille de Sabayon qui est arrivée jusqu’à Sarasota 😉

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Sandrine Galbrun
Sandrine Galbrun
Jun 07, 2021

Et bien.... Encore de très beaux villages, plutôt pittoresques. Le paysage se prêtait sans doute très bien pour le parapente. Bravo. 😉

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