Les îles Galápagos

Paradis équatorien

Nous avons passé une vingtaine de jours dans cet archipel volcanique situé à 1000 km des côtes équatoriennes. Il est composé de 41 îles dont quatre sont habitées, Santa Cruz, San Cristobal, Floreana et Isabela. Une faune considérée comme unique au monde puisque plusieurs espèces y sont endémiques.

Fun fact, c'est en 1835 que Charles Darwin s'y rend et ce sont ses observations sur les espèces des Galápagos qui lui ont inspiré sa théorie de l'évolution.

Nous choisissons de rester sur Santa Cruz et Isabela.

Concernant les modalités d'entrée, il nous aura fallu un test PCR de moins de 96 h dans l'un des labos agréés, sa facture ainsi que le "salvoconducto" (un document fournis par les autorités sur place nous autorisant à voyager). Malgré notre demande précoce de ce dernier, nous recevrons le nôtre la veille du départ vers 22 h. Nous n'avons pas échappé au petit moment de stress. Tout cela devait être bien évidement imprimé, sinon cela aurait été trop simple. Il faudra à notre hôtel 30 minutes pour se mettre d'accord et tout nous imprimer le lendemain matin, 2 h 30 avant notre vol. L’Uber que nous partageons avec un autre couple français se trompe de route, et avec le trafic intense de Guayaquil qui n'arrange pas les choses, nous décidons de terminer le chemin à pied afin de ne pas rater notre vol. À l'aéroport les sacs sont désinfectés, nos papiers sont vérifiés une fois, deux fois puis photocopiés, il faut ensuite payer une carte touristique à $20. Le timing est un peu short mais ça passe. En sortant de l'avion, nous sommes de nouveau désinfectés, vêtements et sacs, il faut ensuite payer la taxe d'entrée qui s'élève à $100 par personne pour les non résidents... Visiter les Galápagos ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple en ce moment et encore moins économique, mais chaque dollar en vaudra la peine.

Nous savons déjà que la plupart des activités sont payantes et plutôt chers, certaines le sont devenus alors même qu'avant le Covid elles étaient gratuites... Décevant et nous partons donc avec l'idée qu'on en fera peu histoire de ne pas exploser le budget. Finalement, on craquera et décidera de se faire plaisir et d'en profiter tout en restant raisonnable. On arrive à négocier nos logements, ça reste supérieur à notre budget habituel mais ça reste acceptable. On négocie également nos excursions, nous avons la chance d'avoir fait la connaissance de plusieurs autres voyageurs, ce qui nous permet de créer un groupe et de faire baisser les prix à chaque fois. Le mois et demi à Puerto Cayo à peu dépenser compense cette étape incontournable de notre voyage.

Let's go ! Je vous préviens, c'est un peu plus long que d'habitude, mais tant de chose à vous raconter...

ISLA SANTA CRUZ

Ville principale : Puerto Ayora

C'est l'île la plus animée de l'archipel et elle compte 15 000 habitants. Sur la jetée, boutiques touristiques, tours opérateurs, restaurants, bars, banques... Rien ne manque, mais nous préférons nous en éloigner pour manger un morceau.

Sur la place du marché aux poissons, il n'est pas rare de voir les otaries et pélicans se disputer les restes. Nous croisons nombres d'iguanes partout où nous allons, réchauffant leur corps sous le dur soleil. Ils peuvent paraître effrayant au premier abord, mais on finit par s'y habituer, voire, s'y attacher.

La ville est superbement fleurie, tout semble pousser sans difficultés, il faut dire. Peu de voitures, les gens se déplacent beaucoup à vélo, ce qui participe à la bonne atmosphère qui y règne. On découvre enfin les "Almuerzos", un plat économique proposé dans presque tous les restaurants locaux. Il coûte entre $3 et $6, composée d'une soupe (pomme de terre, légumes, haricots), d'un plat (poulet, bœuf ou poisson avec riz, crudité et plantain) et d'un verre de jus de fruit. C'est bon, copieux et c'est le repas le plus économique qu'on puisse trouver en Équateur. Meilleur rapport qualité/prix !

Las Grietas, snorkeling, Playa de Los Perros ($50/pers négocié $20)

Trois piscines consécutives d'une eau fraiche et cristalline au creux de deux grandes falaises volcaniques, "Las Grietas" est un site très populaire et on comprend pourquoi.

Ici l'eau douce rencontre l'eau salée de l'océan, on y trouve quelques espèces de poissons, mais pas plus, le site n'en est pas moins impressionnant.

Nous enchainons avec une petite marche en direction de la "Playa de Los Perros" (Plage des chiens), une plage de roches noires volcaniques et de sable blanc où les iguanes semblent vivre paisiblement. Notre visite ne semble pas les émouvoir outre mesure.

Pour les protéger, les chiens errant de l'île ont été abattus il y a plusieurs années...

Nous terminons la journée avec une session snorkeling, c'est un plaisir que nous n'avions plus éprouvé depuis la Thaïlande et nous ne serons pas déçu. En quelques minutes, c'est tous les protagonistes des Galápagos qui semblent défilés sous nos yeux, requins à pointes blanches, tortues, otaries, poissons globes, et bien d'autres dont nous avons oubliés les noms. Nager avec les requins, ce n'est pas anodin, l'appréhension de la première fois laisse vite place à l'admiration tellement ces créatures sont fascinantes. Ils jouissent, à tort, d'une mauvaise réputation alors qu'une très faible proportion des requins du globe représentent un potentiel danger pour l'homme. En l'occurrence, les requins que nous croiserons aux Galápagos sont effrayés par les bulles, pas vraiment les bêtes féroces que l'on aime dépeindre.

Sur le trajet du retour, le bateau s'arrête en plein océan et le capitaine lance à la mer quelques peaux de poissons. On ne comprend pas vraiment pourquoi avant de voir apparaitre 4 ou 5 requins des Galápagos (une espèce endémique) sous le bateau. Ceux-ci mesurent facilement entre 3 et 4 mètres de long et se disputent les morceaux avec les frégates. Une mise en scène qui reste spectaculaire.

Tortuga Bay (gratuit)

Grande plage de sable blanc, très fin, accessible à pied par un agréable chemin bien aménagé de plusieurs kilomètres depuis la ville.

Évidemment, nous y retrouvons les iguanes, alternant avec leur nonchalance habituelle, les siestes et les séances de bronzette. Cette plage semble bien adaptée pour le surf et en effet les vagues y sont de belles tailles. Pour se baigner et faire du snorkeling, il faut la parcourir dans toute sa longueur pour y trouver une baie, plus tranquille et sans vagues.

Rancho El Chato ($5/pers l'entrée)

C'est une réserve naturelle qui accueille des tortues géantes des Galápagos. Pour s'y rendre, on emprunte un bus depuis Puerto Ayora qui nous dépose deux villages plus loin. C'est ensuite une bonne heure de marche pour atteindre le ranch. Sur le chemin, nous avons l'impression d'être en Normandie, c'est très vert, il pleuviote et il y a des vaches. Seul point qui nous rappelle que nous somme bien aux Galápagos, il y a ces grosses tortues terrestres  !

Celles-ci partagent les champs avec les bovins, souvent dans des bains de boue.

On est tellement impressionné par la taille de certaines, de vrais dinosaures ! Julien a fredonné la musique de Jurassic Park tout le long...

À notre approche, Elles se recroquevillent, tombant au sol et font un bruit qui ressemble au feulement d'un chat. Ça nous fait rire. La visite de la réserve ne valait pas forcément le coup, cela manquait cruellement d'explications, reste la balade pour y parvenir qui était agréable.

Seymour & Daphne ($170/pers négocié $135)

On craque finalement pour une sortie plongée. On trouvait cela bien trop cher, mais nous nous sommes dit que l'occasion ne se représenterait peut-être jamais. On ne vit qu'une fois hein ! D'ailleurs, si j'ai un jour la chance de revenir dans cet archipel, ça sera pour faire une croisière de plongées. Il faut compter entre $2 000 et $9 000 la semaine en fonction du confort souhaité. Certains sites, se trouvant à 18 h de bateaux, ne sont accessibles que par cet intermédiaire et sont réputés pour être vraiment incroyables. En écoutant notre instructeur du jour en parler, j'avais les yeux qui brillaient !

Revenons à nos moutons. Nous sommes un groupe de 9 personnes sur le bateau, venant d'un peu partout dans le monde, l'instructeur est carré sur les règles, on ne transige pas avec la sécurité, ça nous met en confiance. Sur l'île de Daphne, nous apercevons enfin les fameux fous à pattes bleues, nichés sur les falaises, il s'agit encore d'une espèce endémique.

Lors de nos plongées nous voyons nos premiers requins marteaux au-dessus de nos têtes, la visibilité est moyenne, mais l'objectif du jour est atteint et c'est magique. Puis des raies feront leur apparition à plusieurs reprises, semblant réaliser un ballet, un spectacle unique.

On verra également des étoiles de mer bicolore noir et jaune, des poissons-grenouilles, espèce très rare d'après notre instructeur, qui passera selon nous, trop de temps à les filmer...

Au fil de la journée, une complicité nait entre les membres du petit groupe et nous nous retrouvons le soir pour manger et boire un verre. On testera par la même occasion les empenadas au fromage et aux crevettes, déniché auprès d'une vendeuse de rue. Délicieux.

Pour atteindre le bar situé non loin, nous passons par le port et apercevons des dizaines de requins de récif, des jeunes d'un mètre environ, attirés par les lumières.

Une fois installé au bar, le Isla Grill, effet kiss cool, nous apercevons par delà la rambarde, dans l'eau, une tortue, des raies, des requins et une otarie, sans doutes attirés, eux aussi, par la lumière. Évidemment les iguanes n'étant jamais loin, il y en a un à quelques centimètres de notre table, et il y restera toute la soirée. Un spectacle presque surréaliste et quotidien, sous nos yeux, sans jamais avoir à chercher.

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ISLA ISABELA

Ville principale : Puerto Villamil

Cette île, en forme d'hippocampe, est la plus grande de l'archipel. La petite ville de Puerto Ayora, peuplés de 2 400 âmes (ressenti 500 voir 50 par moment) est peu touristique et très calme. Elle a fait notre bonheur durant deux semaines. Le sable y est fin et chaud, les iguanes se baladent sur la plage et les otaries traînent au port par dizaines. Un air de déjà vu peut-être ? Pour nous aussi :)

On aime bien l'ambiance de village qui règne ici, moins actif que Santa Cruz. Les jeunes du coin se rendent à la plage, perchés sur leur vélo, la planche de surf sous le bras et je les trouve tellement stylés que j'ai l'impression de les voir passer au ralenti à chaque fois...

Situé non loin de l'embarcadère, il y a un spot de snorkeling réputé, la "Concha Perla". On y croisera des otaries roupillant en bande organisée ou ayant de grandes conversations, des raies, des tortues, des pingouins... que du beau monde.

Il n'y a pas énormément d'activités à faire "gratuitement", quelques sites cependant sont accessibles à pied ou en vélo, comme les mangroves ou les lagunes où l'on peut observer les flamants roses.

Passer du temps sur Isabella, c'est aussi l'occasion pour nous de recroiser des visages familiers et cela fait beaucoup de bien.

Nous rencontrons de nouveau plusieurs personnes du groupe de plongée précédent, Chris et Alex les deux frères allemands, James l'écrivain/musicien américain en quête d'inspiration. C'est aussi l'occasion de revoir Solène et Nolan, les deux ardéchois avec qui nous avons fait le volontariat à Puerto Cayo. Nous retrouvons également Louise et Julien, le couple de Français, rencontré plus tôt à Guayaquil avec qui nous avons partagé un Uber pour l'aéroport. Enfin Ilona et Mathias, un autre couple de Français ayant fui l'hexagone. Beaucoup de monde et beaucoup de Français, on en profite pour réaliser les excursions ensemble et profiter des cocktails et bières sur la plage le soir. Ces moments d'échanges simples sur nos voyages et expériences nous mettent du baume au cœur et on se quitte avec l'espoir de se recroiser un jour.

El Muro de las Lágrimas (accessible gratuitement, location vélo)

Ou "le mur des larmes" situé à 6 km de la ville. 3 mètres de large et 6 mètres de haut, il fût construit par les prisonniers de l'ancienne colonie pénitentiaire de l'île entre 1944 et 1959, comme punition de leur crime. Cela aurait entrainé de nombreuses morts. Sombre et cruel souvenir de l'île. Une bonne balade à vélo avec l'accès à quelques jolis points de vue, aux 4 espèces de mangroves endémiques des Galápagos, on a même croisé de grosses tortues terrestres. C'était sans compter le faux plat et les petites côtes tout le long, la chaleur écrasante, ma chute au retour et mon insolation le lendemain...

Sierra Negra & Chico ($50/pers négocié $25)

Lors d'un trek de 5 h, nous découvrons le "Sierra Negra", le volcan le plus actif des Galápagos. C'est l'un des six volcans boucliers qui ont formé l'île d'Isabela. Sa dernière éruption date de juin 2018 et elle est responsable de l'ouverture de nombreuses fissures éruptives sur les flancs du volcan. Avec son cratère de 10 km de diamètre, c'est le second plus important au monde après celui du Yellowstone, aux USA. Nous marchons ensuite en direction du volcan "Chico", plus petit, mais tout aussi impressionnant avec ses tunnels de laves et son paysage lunaire. Une bonne marche accompagné de notre guide Fabian, qui semblait avoir un peu trop fait la fête la veille !

Tortuga island ($90/pers habituellement)

Best excursion snorkeling ever ! Après 30 min de bateau, nous arrivons près d'une petite île, sur son flanc plein de frégates mâles avec leur cou rouge et gonflé comme un ballon de baudruche pour séduire les femelles. On enfile combi, palmes, masque et tuba et on saute en pleine mer. La visibilité est bonne, c'est top et très vite on voit notre première raie manta océanique de 5-6 mètres d'envergure, toute noire, si gracieuse à quelques mètres de nous. Incroyable ! S'ensuit une seconde noire et blanche cette fois-ci, toute aussi géante. Arrive ensuite les requins marteaux, un, deux, trois... ils étaient sept ou huit je crois sous nos pieds. Une tortue s'approche, entourée de poissons. On ne sait plus où regarder, c'est un aquarium dans lequel nous baignons. La raie bicolore repasse ou peut-être que s'en est encore une autre. C'est magique ! Il y a du courant, il est temps de sortir de l'eau, à contre cœur en voyant notre géante préférée passer une dernière fois...

Cabo Rosa & Los Tuneles ($120/pers habituellement)

Le premier est un site de snorkeling à travers les tunnels de lave formés il y a des millions d'années. C'est peu profond, on y voit de nombreuses tortues marines, des requins récifs (pointe noire et pointe blanche) en plein somme et même un hippocampe grand comme ma main ! Nous enfilons ensuite nos baskets pour une balade un peu plus loin, à Los Tuneles. On navigue entre les cactus tout en surplombant une eau transparente où passe tortues, raie, otarie et requin. Ici le snorkeling n'est pas autorisé afin de préserver le lieu et c'est certainement mieux ainsi. On ne se lasse pas de tous ces animaux qu'on peut admirer partout.

"Tortuga island, Cabo Rosa & Los Tuneles" excursion 2 en 1 qui n'existe pas habituellement que nous avons pu négocié $85, prix défiant toute concurrence sur l'île.

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Quel endroit spécial ! Je vous souhaite un jour de pouvoir visiter les Galápagos. Je suis devenue croc love des otaries, leurs gestuelles, leurs grognements si particuliers. Elles sont chez elles, si l'une d'elles souhaite s'allonger sur le banc, elle s'approche, les gens se lèvent et elle s'installe, non elle s'affale. L'archipel est bien évidement protégé et c'est comme si tous ces animaux savaient qu'ils ne craignaient rien, qu'ils étaient en sécurité. Personne ne les nourrit, ils sont juste habitué à notre présence, ils font leur vie comme si on n’était pas là. Un parc aquatique grandeur nature. Les plages semblent vides lorsque les animaux ne sont pas là. On quitte l'archipel la tête pleine de fabuleux souvenirs et on part découvrir d'autres régions de ce beau pays.