Krabi et Ao Nang

Nous sommes enfin de retour !

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis le dernier article. Nous avons quitté Chiang Mai fin mars et nous avons rejoint le sud du pays et ses plages, nous poserons nos valises pour plus de deux mois dans la province de Krabi (qui n'a rien à voir avec les crabes, ça veut dire épée en thaï 🤷🏻‍♀️).

Grande nouvelle pour nous, les touristes ont été autorisés à rester sur le territoire thaïlandais jusqu'au 31 juillet, la validité de notre visa se terminant début juin, cela nous enlève une belle épine du pied. En espérant, à la fin de ce délais, pouvoir voyager vers un pays autre que la France, croisez les doigts pour nous !

Ici, il n'y a pas eu de confinement au sens strict, mais de nombreux commerces (sauf supermarchés) ainsi que les sites touristiques ont fermés, incluant certaines plages, parcs nationaux et parcours de rando. Il y a eu la mise en place d'un couvre-feu de 20 h à 5 h, l'interdiction de voyager et de quitter sa province (l'équivalent de nos départements), port du masques obligatoires... Cela a donc considérablement limité nos possibilités d'activités, d'où l'absence d'article sur le blog.

Pour notre première étape, nous avons logé six semaines dans un bungalow à Ao Nang, le restaurant de la résidence/hôtel sur place étant fermé, la cuisine était partagée entre les clients (une vingtaine de personnes), les propriétaires et le personnel, deux femmes Birmanes. Ça fait du monde. Le cadre était agréable, une belle végétation, une piscine face à notre terrasse, quelques poules, deux chats, des oiseaux chantant toute la journée et des grenouilles et geckos toute la nuit (le gecko Tokay fait un bruit surprenant). Néanmoins, c'est aussi un endroit qui mériterait un énorme coup de neuf. Les carreaux cassés de la piscine nous infligeaient des coupures fréquemment. Nous pensons ne pas être les plus exigeants mais la propreté de notre logement laissait à désirer, avec entre autre des cadavres d'insectes dans chaque recoin et la cuisine partagée avec plus de 20 personnes aurait donnée des sueurs froides à Philippe Etchebest. La déception du premier jour passée, on a accepté la situation et on s'est adapté.

Nous avions des vélos à disposition, pratique pour faire nos courses et aller à la plage de temps en temps. Mais pas facile de faire cet effort sous 40 degrés avec un masque sur le visage et des routes à grimper, enfin surtout pour moi... Mais ça valait le coup !

Après ce séjour en demi-teinte, nous avons déménagé nos valises non loin de là, à 12 km, dans la ville de Krabi Town, assez éloigné de tout point d'intérêt dont la mer, seule activité possible, mais nous souhaitions être au calme et en pleine nature. Et nous avons trouvé une vraie pépite.

L'endroit s'appelle Ban Namsai, c'est une propriété de quatre maisons plus ou moins grandes. C'est neuf, propre, lumineux et joliment aménagée. C'est exactement ce dont on avait besoins. Il y a un point d'eau où il est possible de se baigner à condition de ne pas craindre les gros poissons (nous avons préféré nous abstenir), des arbres fruitiers, cocotiers, bananier, manguier, anacardier (arbre à noix de cajou) qu'on peut délester à loisir, faut-il encore que ce soit la bonne saison. Un vrai coin de paradis. Nous louons de temps à autre le scooter du voisin, bien utile et agréable de retrouver un peu d'autonomie.

Le tableau aurait été idyllique si les moustiques (tigres) ne faisait pas parti de l'équation. À cause du point d'eau stagnante il y en avait à foison. Jour et nuit. Deux minutes à l'extérieur suffisent pour devenir leur prochaine victime, à croire qu'ils se cachent en embuscade exprès. En arrivant on se voyait déjà prendre notre café matinal sur la terrasse, mais on a vite déchanté, ils sont nombreux, féroces et au taquet !

Mi-mai, les restaurants et street-food ont commencés doucement à rouvrir et nous avons retrouvé la Thaïlande qui nous manquait tant.

Cet endroit nous a beaucoup plu et on s'y est extrêmement bien senti. Le temps est passé vite, c'est généralement bon signe. Avec l'assouplissement des mesures liées au covid-19, nous avons pu nous rendre dans une autre province, sur l'île de Koh Tao, après 2 h 30 de voiture et plus de 4 h de bateau, le mal de mer n'était pas loin.

En attendant la suite de nos aventures on vous emmène sur la plage de Hat Noppharat Thara, pas loin d'Ao nang.