Bogotá et le sud Colombien

En quatre étapes.

BOGOTÁ

On arrive à Bogotá, capitale de la Colombie, le 5 mars. C'est une ville immense, pour vous donner une idée, c'est 17 fois Paris. Elle se trouve au centre du pays, à 2 640 mètres d'altitude. On ne souhaite pas s'y étendre, on se laisse une journée pour se balader dans son centre historique, la Candelaria, avant de rejoindre la nature. Comme d'habitude en Amérique du sud, ce sont de jolies rues pavées, avec une architecture coloniale et pas mal d'églises. En s'éloignant, on tombe rapidement sur un grand axe de la ville. Beaucoup de monde, ça grouille de partout, c'est bruyant, des vendeurs de rue à foison vendant absolument tout, c'est un peu étouffant pour nous. Comme attendu ce n'est pas un coup de cœur, mais on n'a pas vu grand-chose de la ville non plus. On a tout même pu apercevoir de superbes fresques et tous les dimanches, de grandes routes sont fermées et réservées aux vélos. Ils sont des milliers à en profiter. C'est toujours sympa à voir ce type d'initiative. On quitte vite tout ça pour découvrir de meilleurs horizons. Direction le sud.

LE DÉSERT DE LA TATACOA

Après une longue journée de bus inconfortable, nous arrivons enfin à Villavieja, une petite ville aux portes du désert. On nous dit que c'est un lieu prisé des touristes français, en effet, sur les quatre étrangers croisés, quatre Français. Il s'agit en fait, d'une grande forêt sèche et tropicale, d'une surface de 330 Km², divisée en deux zones. La zone rouge de Cuzco et la zone grise de Los Hoyos. Il y fait chaud, une moyenne de 30 °C.

Le temps est couvert en cette première journée avec de la pluie le matin. On attendra donc l'après-midi pour louer des vélos et se balader jusqu'à Cuzco, 7 km plus loin. Finalement le soleil parvient à se montrer, on a chaud sur nos vélos. Pour ceux qui connaissent, on a l'impression de visiter un Bryce canyon miniature avec des dizaines de chèvres en plus.

Seconde journée chaude et ensoleillée, on loue une petite moto pour visiter Los Hoyos, situé deux fois plus loin que Cuzco. On se balade puis on profite de la piscine présente en plein milieu du site. On se détend, on est pas mal. Un décor vraiment magnifique et inattendu.

SAN AGUSTIN

Pfiou ! Encore une bien longue journée pour faire 250 km... Il ne faut pas être pressé en Colombie lorsqu'on voyage en bus. Heureusement, on a du temps et la route est magnifique à travers les montagnes. On perd plus de 10 °C en arrivant à notre destination, le village se situe à 1 730 m d'altitude. On vient ici jeter un coup d'œil à ce site classé au Patrimoine de l'Humanité. C'est un lieu sacré pour les Amérindiens. Trois parcs constituent cette zone archéologique, nous visiterons celle de San Agustin, la plus connue. Ces 150 sculptures en pierre ont été réalisé entre 200 av. J.C. et l'an 900. Cette immense nécropole découverte en 1797 est la seule preuve d'existence de cette culture précolombienne. On y trouve plusieurs tombeaux et sarcophages ainsi qu'une fontaine taillée dans la pierre à même le ruisseau. Malheureusement le musée est fermé lorsqu'on y est et la pluie ne s'arrêtera plus de l'après-midi.

POPAYÁN

Encore une longue journée d'attente et de bus pour nous y rendre dont 150 km faits en 5 h 30...

Surnommée la "ville blanche de Colombie", Popayan est l'une des villes les plus importantes du pays par son architecture. Son centre-ville historique garde son caractère colonial et ses édifices sont entretenus avec soins. Les nombreuses églises, les façades blanchis, les ruelles pavées et les grandes places fleuries font de ce quartier un incontournable de la région. C'est une puce tropicale qui est à l'origine de la couleur de la ville, en effet, celle-ci étant résistante à tout sauf à la chaux, les habitants ont décidé d'en mettre partout. Dans un restau, on se retrouve à discuter avec trois jeunes colombiens qui étudient le français à l'université de la ville, toujours un plaisir ces échanges. On profitera du calme dominical pour arpenter les rues en long et en large et se poser sur la colline El Morro, qui nous gratifie d'un joli panorama sur la ville et ses environs.

Des paysages divers et variés pour nos premiers pas en Colombie. Après nos 3 mois en Équateur, il n'y a pas de gros choc culturel. On ressent tout de même qu'ici, l'état d'esprit des gens est différent, aux premiers abords ça ne saute pas yeux, mais l'histoire du pays doit y être pour quelque chose. On creusera le sujet plus tard. On continue notre route et on vous raconte la suite très vite.